Les diacres permanents
Quelle place dans la proposition de la foi aujourd'hui ?
Rapport rédigé en octobre 2005 par Alain DESJONQUERES, diacre, Secrétaire du Comité National du Diaconat
à la suite de l’étude « RETOUR DE MISSION »
Préface de Jean-François DELARUE, diacre
Coordinateur du Comité National du Diaconat
Postface de Mgr Thierry JORDAN, Archevêque de Reims,
Evêque accompagnateur du diaconat
SOMMAIRE
Préface
Introduction :
La mission reçue
La démarche mise en œuvre
Le plan de ce rapport
Chapitre I Qui sont les diacres ?
Le profil des diacres vu à travers le fichier national
Eclairages apportés par l’étude RETOUR DE MISSION
Chapitre II La Vie Familiale des diacres
Les épouses et l’appel de leur mari au diaconat
Les épouses et le diaconat de leur mari
La vie du couple
La juste place de l’épouse
La participation des femmes à la mission
La place des femmes dans l’Eglise
Les enfants et le diaconat de leur père
Les diacres et la famille élargie
Les diacres célibataires et veufs
Chapitre III La Vie Professionnelle des diacres
L’infinie diversité des professions exercées
L’implication des diacres dans leur travail
Les problèmes rencontrés par les diacres dans leur vie professionnelle
Les professions à risques
Chapitre IV Les diacres dans leur environnement géographique et leurs engagements humains
Les diacres dans leur environnement géographique et relationnel
Les engagements du diacre dans la vie associative
Les diacres engagés dans le syndicalisme
Les diacres dans leurs engagements politiques
Chapitre V La Mission reçue de l’Evêque
Les lettres de mission
Le monde des pauvres
Le monde de la santé
Les milieux de travail
La pastorale familiale et sacramentelle
Quelques remarques et questions sur la mission des diacres
Chapitre VI L’équilibre de vie des diacres
La gestion du temps
Les imprévus dans la vie des diacres
Le point de vue des épouses sur la gestion du temps
Les époques de la vie
Equilibre de vie ou unité de la vie ?
Dépossession et joie
Chapitre VII Le diacre, ministre de proximité
Le regard porté sur les diacres
Les réactions à l’ordination
Les confidences reçues et les questions posées
L’accueil fait aux diacres par ceux qui sont loin
La dimension missionnaire du diaconat
Chapitre VIII Les relations prêtres-diacres
La nouveauté du diaconat
Une collaboration à l’épreuve de la différence
Des attentes réciproques qui ne coïncident pas toujours
Des incompréhensions et des heurts
Des richesses vécues dans la proximité du prêtre et du diacre
Pour une collaboration harmonieuse
Chapitre IX Les relations diacres-laïcs
Le diacre, un personnage nouveau dans l’Eglise
Comment situer les diacres par rapport aux laïcs engagés ?
La collaboration avec les laïcs, vue par les diacres
Ceux qui se disent loin de l’Eglise
Chapitre X Les diacres dans la vie ecclésiale
Les diacres dans la célébration
Quelle est la signification du diacre dans la célébration ?
La parole des diacres dans l’Eglise
La place des diacres dans les structures de l’Eglise
La signification des diacres dans l’Eglise
Chapitre XI
Une diversité très grande bien assumée par les diacres
L’esprit fraternel
Les rencontres
L’entraide entre diacres
Quelques situations plus difficiles
Les diacres en mobilité professionnelle
Un besoin parfois ressenti de structuration de la famille diaconale
Chapitre XII Les Diacres dans l’Eglise diocésaine
Des diversités géographiques
La marque de l’histoire
Des paysages humains très contrastés
Des accents variés dans les priorités pastorales
Des diacres ordonnés pour leur diocèse
Chapitre XIII Le Cheminement des diacres jusqu’à l’ordination
L’appel retentit dans une histoire
Une grande variété dans les modalités de l’appel et dans les réactions à cet appel
Vers une systématisation de l’appel
Le discernement
Les équipes d’accompagnement
Chapitre XIV La Formation des diacres
Le document des évêques fixe de grandes orientations
Les modalités de la formation
Des questions et des critiques sur la formation
Des souhaits et des recherches sur la formation
Chapitre XV Le suivi, la relecture, la reprise
Un besoin exprimé par les diacres
Le point de vue des femmes
L’intérêt d’une relecture pour l’ensemble de l’Eglise
Comment s’effectue concrètement le suivi ?
La difficulté du suivi
Quelques pistes pour améliorer le suivi
Chapitre XVI Qu’est-ce qu’un diacre et quelle peut être sa place dans l’Eglise ?
Le diacre est signe de la Charité du Christ pour le monde
Le diacre est signe pour et dans l’Eglise
Quelle est, en définitive, l’originalité du diacre ?
Quelques réflexions en guise de conclusions
Postface
Annexe : Note méthodologique sur l’étude
PREFACE
Le diaconat restauré comme ministère permanent est un des fruits du Concile, et non des moindres. Il a donc maintenant 40 ans. A-t-il pour autant atteint sa maturité ? On peut examiner la question sous des angles divers : consistance théologique, implantation géographique, cohérence pastorale, reconnaissance ecclésiale… et l’on découvre alors qu’à bien des égards beaucoup reste à faire pour que le diaconat permanent prenne toute sa place, et libère toutes ses potentialités dans notre paysage ecclésial.
Pendant des années le rôle du Comité National du DIACONAT (C.N.D.), mandaté par la Conférence des Evêques de France, a été d’accompagner la fondation du diaconat permanent dans notre pays. Il a accompli un gros travail d’accompagnement des premières expériences, de concertation et d’élaboration, qui a porté ses fruits. Il y a désormais des diacres dans tous les diocèses de France et les missions du C.N.D. se sont évidemment déplacées. Aujourd’hui, s’il revient encore au Comité d’apporter aux responsables du diaconat une aide et des outils, il s’efforce aussi et surtout d’observer ce qui se révèle à travers cette nouvelle réalité, comment les choses se mettent en place, et de promouvoir la « réception » du diaconat dans l’ensemble de l’Eglise de France.
C’est dans ce cadre qu’a été confiée au C.N.D. la mission concrète d’enquêter sur « la place des diacres dans la proposition de la foi ». Cette enquête ne pouvait se concevoir comme un simple compte-rendu d’activités car le diaconat imprègne tout l’être et toute la vie de celui qui l’a reçu. On ne s’étonnera donc pas de voir figurer dans le présent rapport des chapitres traitant de la vie personnelle et familiale. A travers cette collecte du vécu, s’exprime – sans prétention normative – comme la « chair » de ce ministère.
Merci à Alain DESJONQUERES pour l’énorme travail qu’il a accompli, tant sur le terrain que pour les mises en forme successives de ce rapport. A chacun d’y recueillir « ce que l’Esprit dit aux Eglises » : c’est, en dernier ressort, la seule chose importante.
Jean-François DELARUE
INTRODUCTION
Je présente dans ce rapport les résultats de l’étude, dénommée « RETOUR DE MISSION », qui m’a été confiée et dont les objectifs étaient de faire un point sur la situation des diacres en France environ 35 ans après la refondation du diaconat sous sa forme permanente. Dans le cours de cette introduction, après avoir rappelé la mission reçue, je précise la démarche de travail qui a été mise en œuvre, puis j’indique le plan de ce rapport.
La mission reçue
Diacre du diocèse de Paris, ordonné en 1992, j’ai été mis, en octobre 2000, à la disposition de la Conférence des Evêques de France comme secrétaire du Comité National du Diaconat. Avant d’être désigné pour cette mission, je savais fort peu de choses des fonctions de cet organisme. Je découvris alors que le Comité National avait été voulu par les évêques de France, lors du renouveau du diaconat, pour en faciliter le développement et pour être un outil d’information, d’échange et de réflexion sur cette réalité nouvelle.
Seule, à notre connaissance, la France a constitué un tel organe. Dans les autres pays, où le diaconat s’est développé, les échanges et les réflexions sur le diaconat semblent se faire de façon plus informelle, notamment dans les contacts entre évêques ou par l’intermédiaire d’associations ou d’amicales de diacres.Les tâches confiées au Comité National du Diaconat ont varié fortement en fonction des périodes très différentes qui se sont succédées depuis 35 ans. Dans une première période, alors qu’aucun diocèse n’avait encore d’expérience concrète sur la préparation des futurs diacres, le Comité suivait, au niveau national, le cheminement des hommes qui avaient entrepris un parcours de formation et opérait le discernement pour tous les candidats. Lorsque les diocèses ont acquis l’expérience, ils ont repris en direct cette responsabilité, le Comité gardant son rôle d’information, de mise en commun de l’expérience, d’assistance, de réflexion sur le diaconat. Sur des thèmes bien précis, tels que « Le Diacre dans la Liturgie », « Mariage et Diaconat », « Engagement Politique et Diaconat », il a organisé dans les dernières années, des sessions de travail. Sur le dossier de la formation des diacres, le Comité National a préparé pour l’épiscopat et selon ses directives, les Normes pour la Formation qui ont été approuvées par Rome en février 2000.
Lorsque je suis arrivé au Comité national, une phase nouvelle de travail commençait et lors de la première rencontre à laquelle je participai, Mgr Hippolyte SIMON, évêque accompagnateur, déclara qu’il convenait maintenant d’aller voir sur le terrain comment les diacres vivaient leur mission. Plus précisément, la question qu’il demandait d’éclairer était la suivante : « Quelle est, quelle peut être la place des diacres dans la proposition de la foi aujourd’hui ? » La formulation de la question n’était naturellement pas étrangère au souci manifesté dans la Lettre des évêques aux catholiques de France, publiée en 1996 sous le titre « Proposer la foi dans la société actuelle », dont le rédacteur principal était Mgr Claude DAGENS, évêque d’Angoulême, entouré de quelques-uns de ses confrères, parmi lesquels Mgr SIMON.Il se trouvait que toute ma vie professionnelle avait été axée sur l’écoute des réalités du terrain, puisque dans mon activité de conseil, j’avais, pour des organismes très variés, entreprises, administrations, professions, collectivités territoriales, passé une part importante de mon temps à recueillir des informations ou à diagnostiquer des situations, pour faire remonter ces éléments aux responsables et essayer avec eux, d’en tirer des conséquences en termes de décisions.C’est ainsi qu’après une phase pilote, au cours de laquelle furent rodées les méthodes de travail, ma lettre de mission, signée de Mgr SIMON, comporta la responsabilité de cette étude. Il était bien évident, toutefois, que je ne devais pas travailler seul, mais que j’aurais à soumettre mes observations ou constats, aussi bien aux évêques des diocèses qui accepteraient que l’étude soit menée chez eux, qu’à l’ensemble du Comité National, à commencer par ses responsables. Cette étude fut lors de son exécution, baptisée du nom de code interne « RETOUR DE MISSION ».
La démarche mise en œuvre
Je me contente d’indiquer ici, dans les grandes lignes, la méthode de travail que j’ai pratiquée, renvoyant pour plus de détail à la note méthodologique figurant en annexe de ce document.
L’étude à réaliser avait un caractère exploratoire. Il s’agissait de partir à la découverte de ce que vivent les diacres, leurs épouses, aussi bien par ce qu’ils en disent eux-mêmes que par ce qu’en disent ceux qui les voient vivre. Il n’était donc pas question d’établir a priori un questionnaire. Il s’agissait, au contraire, de laisser s’exprimer librement ceux que je devais rencontrer, à partir d’une seule question, celle précisément qu’il m’avait été demandé d’éclairer : « Quelle est, quelle peut être la place des diacres dans la proposition de la foi aujourd’hui ? » Cette question devait être posée, non seulement à des diacres et à des épouses, mais aussi à des prêtres, religieuses ou laïcs travaillant avec eux ou tout simplement les côtoyant. La recherche à réaliser devait être large, sans se limiter au point de vue de ceux qui se sentent proches de l’Eglise.
Le caractère de la recherche et l’impossibilité de rédiger un questionnaire rendaient impraticables les techniques de sondage sur échantillon représentatif. Le souci n’était pas, d’ailleurs, de chiffrer très précisément des résultats, mais d’apprécier ce que les diacres ou les personnes rencontrées pouvaient dire de semblable ou de différent, voire de pondérer les attitudes ou points de vue les plus fréquents par rapport à ce qui se révélerait exceptionnel .Il était cependant indispensable de rencontrer la plus grande variété possible d’interlocuteurs. Cette nécessité m’a conduit à choisir comme points d’investigation des diocèses extrêmement différents en fonction d’un certain nombre de critères : situation géographique, appartenance aux neuf régions apostoliques existant à l’époque, populations d’importances diverses, caractère urbain, rural, de banlieue, stabilité ou brassage des populations, traditions humaines ou ecclésiales variées. Dans chaque cas, l’accord de l’évêque a précédé ma venue.
15 diocèses ont été ainsi visités entre l’automne 2000 et l’été 2003. La liste en est la suivante, dans l’ordre où l’étude y a été conduite : Luçon, Beauvais, Lille, Mission de France, Marseille, Tours, Langres, Chambéry-Maurienne-Tarentaise, Nice, Poitiers, Clermont, Rodez, Carcassonne, Strasbourg, Saint-Denis. Dans chacun de ces diocèses, l’échantillonnage des personnes à rencontrer a été établi pour, là encore, écouter les points de vue les plus différents.Dans ces 15 diocèses, ont été rencontrées 478 personnes, dont 13 évêques (4 autres ont accepté, lors de rencontres de donner leur point de vue), 157 diacres, 104 épouses, 92 prêtres, 92 laïcs, hommes ou femmes, 20 religieuses.
Ces entretiens, effectués individuellement ou en petits groupes, ont été complétés, dans d’autres diocèses, sous d’autres formes : travail en commun des diacres et des épouses sur la place du diacre et son originalité, rencontres variées, dont les résultats ont rejoint et confirmé ce que les entretiens dans les 15 diocèses avaient mis à jour.
Ce très abondant matériau a fait l’objet d’une soigneuse analyse de contenu. Un rapport, concernant son diocèse a été adressé à chaque évêque des diocèses visités. Puis, un rapport de synthèse sur l’ensemble de la recherche, a été rédigé et présenté le 17 juin 2004 aux évêques de la Commission des Ministères Ordonnés (CEMIOR).
Le présent rapport, qui reprend, en les classant par thèmes, tous les éléments recueillis, s’adresse à tous ceux que la question du diaconat intéresse aujourd’hui.
Le plan de ce rapport
Pour la clarté de l’exposé, il m’a semblé bon de partir de la vie telle qu’elle peut être décrite et observée. Le parcours proposé dans ce document va donc de ce qui est immédiatement visible à la signification du diacre dans le monde et dans l’Eglise.
Après avoir donné quelques chiffres sur les diacres et leurs caractéristiques (chapitre I), je développe la vie familiale (chapitre II), professionnelle (chapitre III) des diacres, puis leur vie dans leur environnement géographique et leurs engagements humains (chapitre IV).Viennent ensuite la mission reçue de l’évêque (chapitre V), puis la question de l’équilibre de vie des diacres (chapitre VI) et le caractère très spécifique du diacre comme « ministre de proximité » (chapitre VII).
Les chapitres suivants sont consacrés à tout ce qui concerne les relations des diacres avec les autres acteurs de la vie ecclésiale : relations prêtres-diacres (chapitre VIII), diacres-laïcs (chapitre IX), les diacres dans la vie ecclésiale (chapitre X), la vie fraternelle des diacres (chapitre XI), les diacres dans l’Eglise diocésaine (chapitre XII).Les trois chapitres qui viennent ensuite exposent ce qui a été recueilli sur le parcours des diacres : le cheminement des diacres jusqu’à l’ordination (chapitre XIII), la formation des diacres (chapitre XIV), ainsi que le suivi, la relecture et la reprise (chapitre XV).
Enfin le dernier chapitre (XVI) s’efforce d’apporter des éléments de réponse à la question qui constituait l’objectif assigné à l’étude : Qu’est-ce qu’un diacre et quelle peut être sa place dans l’Eglise ? Seul ce dernier chapitre constitue une réflexion personnelle que j’ai tentée en synthèse de tout ce que j’avais recueilli et observé sur le terrain, et que j’ai d’ailleurs soumis à l’ensemble des membres du Comité National du Diaconat.
Il importe de noter que, pour l’ensemble de ce rapport, je m’efforce de retranscrire fidèlement, en le classant par thèmes, tout ce qui m’a été dit. Je ne me suis pas senti autorisé à censurer l’expression, en particulier dans les quelques cas particuliers où ce qui était dit pouvait déranger ou apparaître en divergence par rapport aux lignes directrices fixées pour le diaconat. Une photographie m’avait été demandée et je la présente sans retouches comme un matériau de travail, qui présente la situation 40 ans après le renouveau du diaconat.
Alain DESJONQUERES
Si vous voulez vous procurer la totalité de ce rapport, rendez-vous sur le site du Comité National du Diaconat (CND).
PREFACE
Le diaconat restauré comme ministère permanent est un des fruits du Concile, et non des moindres. Il a donc maintenant 40 ans. A-t-il pour autant atteint sa maturité ? On peut examiner la question sous des angles divers : consistance théologique, implantation géographique, cohérence pastorale, reconnaissance ecclésiale… et l’on découvre alors qu’à bien des égards beaucoup reste à faire pour que le diaconat permanent prenne toute sa place, et libère toutes ses potentialités dans notre paysage ecclésial.
Pendant des années le rôle du Comité National du DIACONAT (C.N.D.), mandaté par la Conférence des Evêques de France, a été d’accompagner la fondation du diaconat permanent dans notre pays. Il a accompli un gros travail d’accompagnement des premières expériences, de concertation et d’élaboration, qui a porté ses fruits. Il y a désormais des diacres dans tous les diocèses de France et les missions du C.N.D. se sont évidemment déplacées. Aujourd’hui, s’il revient encore au Comité d’apporter aux responsables du diaconat une aide et des outils, il s’efforce aussi et surtout d’observer ce qui se révèle à travers cette nouvelle réalité, comment les choses se mettent en place, et de promouvoir la « réception » du diaconat dans l’ensemble de l’Eglise de France.
C’est dans ce cadre qu’a été confiée au C.N.D. la mission concrète d’enquêter sur « la place des diacres dans la proposition de la foi ». Cette enquête ne pouvait se concevoir comme un simple compte-rendu d’activités car le diaconat imprègne tout l’être et toute la vie de celui qui l’a reçu. On ne s’étonnera donc pas de voir figurer dans le présent rapport des chapitres traitant de la vie personnelle et familiale. A travers cette collecte du vécu, s’exprime – sans prétention normative – comme la « chair » de ce ministère.
Merci à Alain DESJONQUERES pour l’énorme travail qu’il a accompli, tant sur le terrain que pour les mises en forme successives de ce rapport. A chacun d’y recueillir « ce que l’Esprit dit aux Eglises » : c’est, en dernier ressort, la seule chose importante.
Jean-François DELARUE
INTRODUCTION
Je présente dans ce rapport les résultats de l’étude, dénommée « RETOUR DE MISSION », qui m’a été confiée et dont les objectifs étaient de faire un point sur la situation des diacres en France environ 35 ans après la refondation du diaconat sous sa forme permanente. Dans le cours de cette introduction, après avoir rappelé la mission reçue, je précise la démarche de travail qui a été mise en œuvre, puis j’indique le plan de ce rapport.
La mission reçue
Diacre du diocèse de Paris, ordonné en 1992, j’ai été mis, en octobre 2000, à la disposition de la Conférence des Evêques de France comme secrétaire du Comité National du Diaconat. Avant d’être désigné pour cette mission, je savais fort peu de choses des fonctions de cet organisme. Je découvris alors que le Comité National avait été voulu par les évêques de France, lors du renouveau du diaconat, pour en faciliter le développement et pour être un outil d’information, d’échange et de réflexion sur cette réalité nouvelle.
Seule, à notre connaissance, la France a constitué un tel organe. Dans les autres pays, où le diaconat s’est développé, les échanges et les réflexions sur le diaconat semblent se faire de façon plus informelle, notamment dans les contacts entre évêques ou par l’intermédiaire d’associations ou d’amicales de diacres.Les tâches confiées au Comité National du Diaconat ont varié fortement en fonction des périodes très différentes qui se sont succédées depuis 35 ans. Dans une première période, alors qu’aucun diocèse n’avait encore d’expérience concrète sur la préparation des futurs diacres, le Comité suivait, au niveau national, le cheminement des hommes qui avaient entrepris un parcours de formation et opérait le discernement pour tous les candidats. Lorsque les diocèses ont acquis l’expérience, ils ont repris en direct cette responsabilité, le Comité gardant son rôle d’information, de mise en commun de l’expérience, d’assistance, de réflexion sur le diaconat. Sur des thèmes bien précis, tels que « Le Diacre dans la Liturgie », « Mariage et Diaconat », « Engagement Politique et Diaconat », il a organisé dans les dernières années, des sessions de travail. Sur le dossier de la formation des diacres, le Comité National a préparé pour l’épiscopat et selon ses directives, les Normes pour la Formation qui ont été approuvées par Rome en février 2000.
Lorsque je suis arrivé au Comité national, une phase nouvelle de travail commençait et lors de la première rencontre à laquelle je participai, Mgr Hippolyte SIMON, évêque accompagnateur, déclara qu’il convenait maintenant d’aller voir sur le terrain comment les diacres vivaient leur mission. Plus précisément, la question qu’il demandait d’éclairer était la suivante : « Quelle est, quelle peut être la place des diacres dans la proposition de la foi aujourd’hui ? » La formulation de la question n’était naturellement pas étrangère au souci manifesté dans la Lettre des évêques aux catholiques de France, publiée en 1996 sous le titre « Proposer la foi dans la société actuelle », dont le rédacteur principal était Mgr Claude DAGENS, évêque d’Angoulême, entouré de quelques-uns de ses confrères, parmi lesquels Mgr SIMON.Il se trouvait que toute ma vie professionnelle avait été axée sur l’écoute des réalités du terrain, puisque dans mon activité de conseil, j’avais, pour des organismes très variés, entreprises, administrations, professions, collectivités territoriales, passé une part importante de mon temps à recueillir des informations ou à diagnostiquer des situations, pour faire remonter ces éléments aux responsables et essayer avec eux, d’en tirer des conséquences en termes de décisions.C’est ainsi qu’après une phase pilote, au cours de laquelle furent rodées les méthodes de travail, ma lettre de mission, signée de Mgr SIMON, comporta la responsabilité de cette étude. Il était bien évident, toutefois, que je ne devais pas travailler seul, mais que j’aurais à soumettre mes observations ou constats, aussi bien aux évêques des diocèses qui accepteraient que l’étude soit menée chez eux, qu’à l’ensemble du Comité National, à commencer par ses responsables. Cette étude fut lors de son exécution, baptisée du nom de code interne « RETOUR DE MISSION ».
La démarche mise en œuvre
Je me contente d’indiquer ici, dans les grandes lignes, la méthode de travail que j’ai pratiquée, renvoyant pour plus de détail à la note méthodologique figurant en annexe de ce document.
L’étude à réaliser avait un caractère exploratoire. Il s’agissait de partir à la découverte de ce que vivent les diacres, leurs épouses, aussi bien par ce qu’ils en disent eux-mêmes que par ce qu’en disent ceux qui les voient vivre. Il n’était donc pas question d’établir a priori un questionnaire. Il s’agissait, au contraire, de laisser s’exprimer librement ceux que je devais rencontrer, à partir d’une seule question, celle précisément qu’il m’avait été demandé d’éclairer : « Quelle est, quelle peut être la place des diacres dans la proposition de la foi aujourd’hui ? » Cette question devait être posée, non seulement à des diacres et à des épouses, mais aussi à des prêtres, religieuses ou laïcs travaillant avec eux ou tout simplement les côtoyant. La recherche à réaliser devait être large, sans se limiter au point de vue de ceux qui se sentent proches de l’Eglise.
Le caractère de la recherche et l’impossibilité de rédiger un questionnaire rendaient impraticables les techniques de sondage sur échantillon représentatif. Le souci n’était pas, d’ailleurs, de chiffrer très précisément des résultats, mais d’apprécier ce que les diacres ou les personnes rencontrées pouvaient dire de semblable ou de différent, voire de pondérer les attitudes ou points de vue les plus fréquents par rapport à ce qui se révélerait exceptionnel .Il était cependant indispensable de rencontrer la plus grande variété possible d’interlocuteurs. Cette nécessité m’a conduit à choisir comme points d’investigation des diocèses extrêmement différents en fonction d’un certain nombre de critères : situation géographique, appartenance aux neuf régions apostoliques existant à l’époque, populations d’importances diverses, caractère urbain, rural, de banlieue, stabilité ou brassage des populations, traditions humaines ou ecclésiales variées. Dans chaque cas, l’accord de l’évêque a précédé ma venue.
15 diocèses ont été ainsi visités entre l’automne 2000 et l’été 2003. La liste en est la suivante, dans l’ordre où l’étude y a été conduite : Luçon, Beauvais, Lille, Mission de France, Marseille, Tours, Langres, Chambéry-Maurienne-Tarentaise, Nice, Poitiers, Clermont, Rodez, Carcassonne, Strasbourg, Saint-Denis. Dans chacun de ces diocèses, l’échantillonnage des personnes à rencontrer a été établi pour, là encore, écouter les points de vue les plus différents.Dans ces 15 diocèses, ont été rencontrées 478 personnes, dont 13 évêques (4 autres ont accepté, lors de rencontres de donner leur point de vue), 157 diacres, 104 épouses, 92 prêtres, 92 laïcs, hommes ou femmes, 20 religieuses.
Ces entretiens, effectués individuellement ou en petits groupes, ont été complétés, dans d’autres diocèses, sous d’autres formes : travail en commun des diacres et des épouses sur la place du diacre et son originalité, rencontres variées, dont les résultats ont rejoint et confirmé ce que les entretiens dans les 15 diocèses avaient mis à jour.
Ce très abondant matériau a fait l’objet d’une soigneuse analyse de contenu. Un rapport, concernant son diocèse a été adressé à chaque évêque des diocèses visités. Puis, un rapport de synthèse sur l’ensemble de la recherche, a été rédigé et présenté le 17 juin 2004 aux évêques de la Commission des Ministères Ordonnés (CEMIOR).
Le présent rapport, qui reprend, en les classant par thèmes, tous les éléments recueillis, s’adresse à tous ceux que la question du diaconat intéresse aujourd’hui.
Le plan de ce rapport
Pour la clarté de l’exposé, il m’a semblé bon de partir de la vie telle qu’elle peut être décrite et observée. Le parcours proposé dans ce document va donc de ce qui est immédiatement visible à la signification du diacre dans le monde et dans l’Eglise.
Après avoir donné quelques chiffres sur les diacres et leurs caractéristiques (chapitre I), je développe la vie familiale (chapitre II), professionnelle (chapitre III) des diacres, puis leur vie dans leur environnement géographique et leurs engagements humains (chapitre IV).Viennent ensuite la mission reçue de l’évêque (chapitre V), puis la question de l’équilibre de vie des diacres (chapitre VI) et le caractère très spécifique du diacre comme « ministre de proximité » (chapitre VII).
Les chapitres suivants sont consacrés à tout ce qui concerne les relations des diacres avec les autres acteurs de la vie ecclésiale : relations prêtres-diacres (chapitre VIII), diacres-laïcs (chapitre IX), les diacres dans la vie ecclésiale (chapitre X), la vie fraternelle des diacres (chapitre XI), les diacres dans l’Eglise diocésaine (chapitre XII).Les trois chapitres qui viennent ensuite exposent ce qui a été recueilli sur le parcours des diacres : le cheminement des diacres jusqu’à l’ordination (chapitre XIII), la formation des diacres (chapitre XIV), ainsi que le suivi, la relecture et la reprise (chapitre XV).
Enfin le dernier chapitre (XVI) s’efforce d’apporter des éléments de réponse à la question qui constituait l’objectif assigné à l’étude : Qu’est-ce qu’un diacre et quelle peut être sa place dans l’Eglise ? Seul ce dernier chapitre constitue une réflexion personnelle que j’ai tentée en synthèse de tout ce que j’avais recueilli et observé sur le terrain, et que j’ai d’ailleurs soumis à l’ensemble des membres du Comité National du Diaconat.
Il importe de noter que, pour l’ensemble de ce rapport, je m’efforce de retranscrire fidèlement, en le classant par thèmes, tout ce qui m’a été dit. Je ne me suis pas senti autorisé à censurer l’expression, en particulier dans les quelques cas particuliers où ce qui était dit pouvait déranger ou apparaître en divergence par rapport aux lignes directrices fixées pour le diaconat. Une photographie m’avait été demandée et je la présente sans retouches comme un matériau de travail, qui présente la situation 40 ans après le renouveau du diaconat.
Alain DESJONQUERES
Si vous voulez vous procurer la totalité de ce rapport, rendez-vous sur le site du Comité National du Diaconat (CND).
INTRODUCTION
Je présente dans ce rapport les résultats de l’étude, dénommée « RETOUR DE MISSION », qui m’a été confiée et dont les objectifs étaient de faire un point sur la situation des diacres en France environ 35 ans après la refondation du diaconat sous sa forme permanente. Dans le cours de cette introduction, après avoir rappelé la mission reçue, je précise la démarche de travail qui a été mise en œuvre, puis j’indique le plan de ce rapport.
La mission reçue
Diacre du diocèse de Paris, ordonné en 1992, j’ai été mis, en octobre 2000, à la disposition de la Conférence des Evêques de France comme secrétaire du Comité National du Diaconat. Avant d’être désigné pour cette mission, je savais fort peu de choses des fonctions de cet organisme. Je découvris alors que le Comité National avait été voulu par les évêques de France, lors du renouveau du diaconat, pour en faciliter le développement et pour être un outil d’information, d’échange et de réflexion sur cette réalité nouvelle.
Seule, à notre connaissance, la France a constitué un tel organe. Dans les autres pays, où le diaconat s’est développé, les échanges et les réflexions sur le diaconat semblent se faire de façon plus informelle, notamment dans les contacts entre évêques ou par l’intermédiaire d’associations ou d’amicales de diacres.Les tâches confiées au Comité National du Diaconat ont varié fortement en fonction des périodes très différentes qui se sont succédées depuis 35 ans. Dans une première période, alors qu’aucun diocèse n’avait encore d’expérience concrète sur la préparation des futurs diacres, le Comité suivait, au niveau national, le cheminement des hommes qui avaient entrepris un parcours de formation et opérait le discernement pour tous les candidats. Lorsque les diocèses ont acquis l’expérience, ils ont repris en direct cette responsabilité, le Comité gardant son rôle d’information, de mise en commun de l’expérience, d’assistance, de réflexion sur le diaconat. Sur des thèmes bien précis, tels que « Le Diacre dans la Liturgie », « Mariage et Diaconat », « Engagement Politique et Diaconat », il a organisé dans les dernières années, des sessions de travail. Sur le dossier de la formation des diacres, le Comité National a préparé pour l’épiscopat et selon ses directives, les Normes pour la Formation qui ont été approuvées par Rome en février 2000.
Lorsque je suis arrivé au Comité national, une phase nouvelle de travail commençait et lors de la première rencontre à laquelle je participai, Mgr Hippolyte SIMON, évêque accompagnateur, déclara qu’il convenait maintenant d’aller voir sur le terrain comment les diacres vivaient leur mission. Plus précisément, la question qu’il demandait d’éclairer était la suivante : « Quelle est, quelle peut être la place des diacres dans la proposition de la foi aujourd’hui ? » La formulation de la question n’était naturellement pas étrangère au souci manifesté dans la Lettre des évêques aux catholiques de France, publiée en 1996 sous le titre « Proposer la foi dans la société actuelle », dont le rédacteur principal était Mgr Claude DAGENS, évêque d’Angoulême, entouré de quelques-uns de ses confrères, parmi lesquels Mgr SIMON.Il se trouvait que toute ma vie professionnelle avait été axée sur l’écoute des réalités du terrain, puisque dans mon activité de conseil, j’avais, pour des organismes très variés, entreprises, administrations, professions, collectivités territoriales, passé une part importante de mon temps à recueillir des informations ou à diagnostiquer des situations, pour faire remonter ces éléments aux responsables et essayer avec eux, d’en tirer des conséquences en termes de décisions.C’est ainsi qu’après une phase pilote, au cours de laquelle furent rodées les méthodes de travail, ma lettre de mission, signée de Mgr SIMON, comporta la responsabilité de cette étude. Il était bien évident, toutefois, que je ne devais pas travailler seul, mais que j’aurais à soumettre mes observations ou constats, aussi bien aux évêques des diocèses qui accepteraient que l’étude soit menée chez eux, qu’à l’ensemble du Comité National, à commencer par ses responsables. Cette étude fut lors de son exécution, baptisée du nom de code interne « RETOUR DE MISSION ».
La démarche mise en œuvre
Je me contente d’indiquer ici, dans les grandes lignes, la méthode de travail que j’ai pratiquée, renvoyant pour plus de détail à la note méthodologique figurant en annexe de ce document.
L’étude à réaliser avait un caractère exploratoire. Il s’agissait de partir à la découverte de ce que vivent les diacres, leurs épouses, aussi bien par ce qu’ils en disent eux-mêmes que par ce qu’en disent ceux qui les voient vivre. Il n’était donc pas question d’établir a priori un questionnaire. Il s’agissait, au contraire, de laisser s’exprimer librement ceux que je devais rencontrer, à partir d’une seule question, celle précisément qu’il m’avait été demandé d’éclairer : « Quelle est, quelle peut être la place des diacres dans la proposition de la foi aujourd’hui ? » Cette question devait être posée, non seulement à des diacres et à des épouses, mais aussi à des prêtres, religieuses ou laïcs travaillant avec eux ou tout simplement les côtoyant. La recherche à réaliser devait être large, sans se limiter au point de vue de ceux qui se sentent proches de l’Eglise.
Le caractère de la recherche et l’impossibilité de rédiger un questionnaire rendaient impraticables les techniques de sondage sur échantillon représentatif. Le souci n’était pas, d’ailleurs, de chiffrer très précisément des résultats, mais d’apprécier ce que les diacres ou les personnes rencontrées pouvaient dire de semblable ou de différent, voire de pondérer les attitudes ou points de vue les plus fréquents par rapport à ce qui se révélerait exceptionnel .Il était cependant indispensable de rencontrer la plus grande variété possible d’interlocuteurs. Cette nécessité m’a conduit à choisir comme points d’investigation des diocèses extrêmement différents en fonction d’un certain nombre de critères : situation géographique, appartenance aux neuf régions apostoliques existant à l’époque, populations d’importances diverses, caractère urbain, rural, de banlieue, stabilité ou brassage des populations, traditions humaines ou ecclésiales variées. Dans chaque cas, l’accord de l’évêque a précédé ma venue.
15 diocèses ont été ainsi visités entre l’automne 2000 et l’été 2003. La liste en est la suivante, dans l’ordre où l’étude y a été conduite : Luçon, Beauvais, Lille, Mission de France, Marseille, Tours, Langres, Chambéry-Maurienne-Tarentaise, Nice, Poitiers, Clermont, Rodez, Carcassonne, Strasbourg, Saint-Denis. Dans chacun de ces diocèses, l’échantillonnage des personnes à rencontrer a été établi pour, là encore, écouter les points de vue les plus différents.Dans ces 15 diocèses, ont été rencontrées 478 personnes, dont 13 évêques (4 autres ont accepté, lors de rencontres de donner leur point de vue), 157 diacres, 104 épouses, 92 prêtres, 92 laïcs, hommes ou femmes, 20 religieuses.
Ces entretiens, effectués individuellement ou en petits groupes, ont été complétés, dans d’autres diocèses, sous d’autres formes : travail en commun des diacres et des épouses sur la place du diacre et son originalité, rencontres variées, dont les résultats ont rejoint et confirmé ce que les entretiens dans les 15 diocèses avaient mis à jour.
Ce très abondant matériau a fait l’objet d’une soigneuse analyse de contenu. Un rapport, concernant son diocèse a été adressé à chaque évêque des diocèses visités. Puis, un rapport de synthèse sur l’ensemble de la recherche, a été rédigé et présenté le 17 juin 2004 aux évêques de la Commission des Ministères Ordonnés (CEMIOR).
Le présent rapport, qui reprend, en les classant par thèmes, tous les éléments recueillis, s’adresse à tous ceux que la question du diaconat intéresse aujourd’hui.
Le plan de ce rapport
Pour la clarté de l’exposé, il m’a semblé bon de partir de la vie telle qu’elle peut être décrite et observée. Le parcours proposé dans ce document va donc de ce qui est immédiatement visible à la signification du diacre dans le monde et dans l’Eglise.
Après avoir donné quelques chiffres sur les diacres et leurs caractéristiques (chapitre I), je développe la vie familiale (chapitre II), professionnelle (chapitre III) des diacres, puis leur vie dans leur environnement géographique et leurs engagements humains (chapitre IV).Viennent ensuite la mission reçue de l’évêque (chapitre V), puis la question de l’équilibre de vie des diacres (chapitre VI) et le caractère très spécifique du diacre comme « ministre de proximité » (chapitre VII).
Les chapitres suivants sont consacrés à tout ce qui concerne les relations des diacres avec les autres acteurs de la vie ecclésiale : relations prêtres-diacres (chapitre VIII), diacres-laïcs (chapitre IX), les diacres dans la vie ecclésiale (chapitre X), la vie fraternelle des diacres (chapitre XI), les diacres dans l’Eglise diocésaine (chapitre XII).Les trois chapitres qui viennent ensuite exposent ce qui a été recueilli sur le parcours des diacres : le cheminement des diacres jusqu’à l’ordination (chapitre XIII), la formation des diacres (chapitre XIV), ainsi que le suivi, la relecture et la reprise (chapitre XV).
Enfin le dernier chapitre (XVI) s’efforce d’apporter des éléments de réponse à la question qui constituait l’objectif assigné à l’étude : Qu’est-ce qu’un diacre et quelle peut être sa place dans l’Eglise ? Seul ce dernier chapitre constitue une réflexion personnelle que j’ai tentée en synthèse de tout ce que j’avais recueilli et observé sur le terrain, et que j’ai d’ailleurs soumis à l’ensemble des membres du Comité National du Diaconat.
Il importe de noter que, pour l’ensemble de ce rapport, je m’efforce de retranscrire fidèlement, en le classant par thèmes, tout ce qui m’a été dit. Je ne me suis pas senti autorisé à censurer l’expression, en particulier dans les quelques cas particuliers où ce qui était dit pouvait déranger ou apparaître en divergence par rapport aux lignes directrices fixées pour le diaconat. Une photographie m’avait été demandée et je la présente sans retouches comme un matériau de travail, qui présente la situation 40 ans après le renouveau du diaconat.
Alain DESJONQUERES
Si vous voulez vous procurer la totalité de ce rapport, rendez-vous sur le site du Comité National du Diaconat (CND).
Diacre du diocèse de Paris, ordonné en 1992, j’ai été mis, en octobre 2000, à la disposition de la Conférence des Evêques de France comme secrétaire du Comité National du Diaconat. Avant d’être désigné pour cette mission, je savais fort peu de choses des fonctions de cet organisme. Je découvris alors que le Comité National avait été voulu par les évêques de France, lors du renouveau du diaconat, pour en faciliter le développement et pour être un outil d’information, d’échange et de réflexion sur cette réalité nouvelle.
Seule, à notre connaissance, la France a constitué un tel organe. Dans les autres pays, où le diaconat s’est développé, les échanges et les réflexions sur le diaconat semblent se faire de façon plus informelle, notamment dans les contacts entre évêques ou par l’intermédiaire d’associations ou d’amicales de diacres.Les tâches confiées au Comité National du Diaconat ont varié fortement en fonction des périodes très différentes qui se sont succédées depuis 35 ans. Dans une première période, alors qu’aucun diocèse n’avait encore d’expérience concrète sur la préparation des futurs diacres, le Comité suivait, au niveau national, le cheminement des hommes qui avaient entrepris un parcours de formation et opérait le discernement pour tous les candidats. Lorsque les diocèses ont acquis l’expérience, ils ont repris en direct cette responsabilité, le Comité gardant son rôle d’information, de mise en commun de l’expérience, d’assistance, de réflexion sur le diaconat. Sur des thèmes bien précis, tels que « Le Diacre dans la Liturgie », « Mariage et Diaconat », « Engagement Politique et Diaconat », il a organisé dans les dernières années, des sessions de travail. Sur le dossier de la formation des diacres, le Comité National a préparé pour l’épiscopat et selon ses directives, les Normes pour la Formation qui ont été approuvées par Rome en février 2000.
Lorsque je suis arrivé au Comité national, une phase nouvelle de travail commençait et lors de la première rencontre à laquelle je participai, Mgr Hippolyte SIMON, évêque accompagnateur, déclara qu’il convenait maintenant d’aller voir sur le terrain comment les diacres vivaient leur mission. Plus précisément, la question qu’il demandait d’éclairer était la suivante : « Quelle est, quelle peut être la place des diacres dans la proposition de la foi aujourd’hui ? » La formulation de la question n’était naturellement pas étrangère au souci manifesté dans la Lettre des évêques aux catholiques de France, publiée en 1996 sous le titre « Proposer la foi dans la société actuelle », dont le rédacteur principal était Mgr Claude DAGENS, évêque d’Angoulême, entouré de quelques-uns de ses confrères, parmi lesquels Mgr SIMON.Il se trouvait que toute ma vie professionnelle avait été axée sur l’écoute des réalités du terrain, puisque dans mon activité de conseil, j’avais, pour des organismes très variés, entreprises, administrations, professions, collectivités territoriales, passé une part importante de mon temps à recueillir des informations ou à diagnostiquer des situations, pour faire remonter ces éléments aux responsables et essayer avec eux, d’en tirer des conséquences en termes de décisions.C’est ainsi qu’après une phase pilote, au cours de laquelle furent rodées les méthodes de travail, ma lettre de mission, signée de Mgr SIMON, comporta la responsabilité de cette étude. Il était bien évident, toutefois, que je ne devais pas travailler seul, mais que j’aurais à soumettre mes observations ou constats, aussi bien aux évêques des diocèses qui accepteraient que l’étude soit menée chez eux, qu’à l’ensemble du Comité National, à commencer par ses responsables. Cette étude fut lors de son exécution, baptisée du nom de code interne « RETOUR DE MISSION ».
La démarche mise en œuvre
Je me contente d’indiquer ici, dans les grandes lignes, la méthode de travail que j’ai pratiquée, renvoyant pour plus de détail à la note méthodologique figurant en annexe de ce document.
L’étude à réaliser avait un caractère exploratoire. Il s’agissait de partir à la découverte de ce que vivent les diacres, leurs épouses, aussi bien par ce qu’ils en disent eux-mêmes que par ce qu’en disent ceux qui les voient vivre. Il n’était donc pas question d’établir a priori un questionnaire. Il s’agissait, au contraire, de laisser s’exprimer librement ceux que je devais rencontrer, à partir d’une seule question, celle précisément qu’il m’avait été demandé d’éclairer : « Quelle est, quelle peut être la place des diacres dans la proposition de la foi aujourd’hui ? » Cette question devait être posée, non seulement à des diacres et à des épouses, mais aussi à des prêtres, religieuses ou laïcs travaillant avec eux ou tout simplement les côtoyant. La recherche à réaliser devait être large, sans se limiter au point de vue de ceux qui se sentent proches de l’Eglise.
Le caractère de la recherche et l’impossibilité de rédiger un questionnaire rendaient impraticables les techniques de sondage sur échantillon représentatif. Le souci n’était pas, d’ailleurs, de chiffrer très précisément des résultats, mais d’apprécier ce que les diacres ou les personnes rencontrées pouvaient dire de semblable ou de différent, voire de pondérer les attitudes ou points de vue les plus fréquents par rapport à ce qui se révélerait exceptionnel .Il était cependant indispensable de rencontrer la plus grande variété possible d’interlocuteurs. Cette nécessité m’a conduit à choisir comme points d’investigation des diocèses extrêmement différents en fonction d’un certain nombre de critères : situation géographique, appartenance aux neuf régions apostoliques existant à l’époque, populations d’importances diverses, caractère urbain, rural, de banlieue, stabilité ou brassage des populations, traditions humaines ou ecclésiales variées. Dans chaque cas, l’accord de l’évêque a précédé ma venue.
15 diocèses ont été ainsi visités entre l’automne 2000 et l’été 2003. La liste en est la suivante, dans l’ordre où l’étude y a été conduite : Luçon, Beauvais, Lille, Mission de France, Marseille, Tours, Langres, Chambéry-Maurienne-Tarentaise, Nice, Poitiers, Clermont, Rodez, Carcassonne, Strasbourg, Saint-Denis. Dans chacun de ces diocèses, l’échantillonnage des personnes à rencontrer a été établi pour, là encore, écouter les points de vue les plus différents.Dans ces 15 diocèses, ont été rencontrées 478 personnes, dont 13 évêques (4 autres ont accepté, lors de rencontres de donner leur point de vue), 157 diacres, 104 épouses, 92 prêtres, 92 laïcs, hommes ou femmes, 20 religieuses.
Ces entretiens, effectués individuellement ou en petits groupes, ont été complétés, dans d’autres diocèses, sous d’autres formes : travail en commun des diacres et des épouses sur la place du diacre et son originalité, rencontres variées, dont les résultats ont rejoint et confirmé ce que les entretiens dans les 15 diocèses avaient mis à jour.
Ce très abondant matériau a fait l’objet d’une soigneuse analyse de contenu. Un rapport, concernant son diocèse a été adressé à chaque évêque des diocèses visités. Puis, un rapport de synthèse sur l’ensemble de la recherche, a été rédigé et présenté le 17 juin 2004 aux évêques de la Commission des Ministères Ordonnés (CEMIOR).
Le présent rapport, qui reprend, en les classant par thèmes, tous les éléments recueillis, s’adresse à tous ceux que la question du diaconat intéresse aujourd’hui.
Le plan de ce rapport
Pour la clarté de l’exposé, il m’a semblé bon de partir de la vie telle qu’elle peut être décrite et observée. Le parcours proposé dans ce document va donc de ce qui est immédiatement visible à la signification du diacre dans le monde et dans l’Eglise.
Après avoir donné quelques chiffres sur les diacres et leurs caractéristiques (chapitre I), je développe la vie familiale (chapitre II), professionnelle (chapitre III) des diacres, puis leur vie dans leur environnement géographique et leurs engagements humains (chapitre IV).Viennent ensuite la mission reçue de l’évêque (chapitre V), puis la question de l’équilibre de vie des diacres (chapitre VI) et le caractère très spécifique du diacre comme « ministre de proximité » (chapitre VII).
Les chapitres suivants sont consacrés à tout ce qui concerne les relations des diacres avec les autres acteurs de la vie ecclésiale : relations prêtres-diacres (chapitre VIII), diacres-laïcs (chapitre IX), les diacres dans la vie ecclésiale (chapitre X), la vie fraternelle des diacres (chapitre XI), les diacres dans l’Eglise diocésaine (chapitre XII).Les trois chapitres qui viennent ensuite exposent ce qui a été recueilli sur le parcours des diacres : le cheminement des diacres jusqu’à l’ordination (chapitre XIII), la formation des diacres (chapitre XIV), ainsi que le suivi, la relecture et la reprise (chapitre XV).
Enfin le dernier chapitre (XVI) s’efforce d’apporter des éléments de réponse à la question qui constituait l’objectif assigné à l’étude : Qu’est-ce qu’un diacre et quelle peut être sa place dans l’Eglise ? Seul ce dernier chapitre constitue une réflexion personnelle que j’ai tentée en synthèse de tout ce que j’avais recueilli et observé sur le terrain, et que j’ai d’ailleurs soumis à l’ensemble des membres du Comité National du Diaconat.
Il importe de noter que, pour l’ensemble de ce rapport, je m’efforce de retranscrire fidèlement, en le classant par thèmes, tout ce qui m’a été dit. Je ne me suis pas senti autorisé à censurer l’expression, en particulier dans les quelques cas particuliers où ce qui était dit pouvait déranger ou apparaître en divergence par rapport aux lignes directrices fixées pour le diaconat. Une photographie m’avait été demandée et je la présente sans retouches comme un matériau de travail, qui présente la situation 40 ans après le renouveau du diaconat.
Alain DESJONQUERES
Si vous voulez vous procurer la totalité de ce rapport, rendez-vous sur le site du Comité National du Diaconat (CND).
Je me contente d’indiquer ici, dans les grandes lignes, la méthode de travail que j’ai pratiquée, renvoyant pour plus de détail à la note méthodologique figurant en annexe de ce document.
L’étude à réaliser avait un caractère exploratoire. Il s’agissait de partir à la découverte de ce que vivent les diacres, leurs épouses, aussi bien par ce qu’ils en disent eux-mêmes que par ce qu’en disent ceux qui les voient vivre. Il n’était donc pas question d’établir a priori un questionnaire. Il s’agissait, au contraire, de laisser s’exprimer librement ceux que je devais rencontrer, à partir d’une seule question, celle précisément qu’il m’avait été demandé d’éclairer : « Quelle est, quelle peut être la place des diacres dans la proposition de la foi aujourd’hui ? » Cette question devait être posée, non seulement à des diacres et à des épouses, mais aussi à des prêtres, religieuses ou laïcs travaillant avec eux ou tout simplement les côtoyant. La recherche à réaliser devait être large, sans se limiter au point de vue de ceux qui se sentent proches de l’Eglise.
Le caractère de la recherche et l’impossibilité de rédiger un questionnaire rendaient impraticables les techniques de sondage sur échantillon représentatif. Le souci n’était pas, d’ailleurs, de chiffrer très précisément des résultats, mais d’apprécier ce que les diacres ou les personnes rencontrées pouvaient dire de semblable ou de différent, voire de pondérer les attitudes ou points de vue les plus fréquents par rapport à ce qui se révélerait exceptionnel .Il était cependant indispensable de rencontrer la plus grande variété possible d’interlocuteurs. Cette nécessité m’a conduit à choisir comme points d’investigation des diocèses extrêmement différents en fonction d’un certain nombre de critères : situation géographique, appartenance aux neuf régions apostoliques existant à l’époque, populations d’importances diverses, caractère urbain, rural, de banlieue, stabilité ou brassage des populations, traditions humaines ou ecclésiales variées. Dans chaque cas, l’accord de l’évêque a précédé ma venue.
15 diocèses ont été ainsi visités entre l’automne 2000 et l’été 2003. La liste en est la suivante, dans l’ordre où l’étude y a été conduite : Luçon, Beauvais, Lille, Mission de France, Marseille, Tours, Langres, Chambéry-Maurienne-Tarentaise, Nice, Poitiers, Clermont, Rodez, Carcassonne, Strasbourg, Saint-Denis. Dans chacun de ces diocèses, l’échantillonnage des personnes à rencontrer a été établi pour, là encore, écouter les points de vue les plus différents.Dans ces 15 diocèses, ont été rencontrées 478 personnes, dont 13 évêques (4 autres ont accepté, lors de rencontres de donner leur point de vue), 157 diacres, 104 épouses, 92 prêtres, 92 laïcs, hommes ou femmes, 20 religieuses.
Ces entretiens, effectués individuellement ou en petits groupes, ont été complétés, dans d’autres diocèses, sous d’autres formes : travail en commun des diacres et des épouses sur la place du diacre et son originalité, rencontres variées, dont les résultats ont rejoint et confirmé ce que les entretiens dans les 15 diocèses avaient mis à jour.
Ce très abondant matériau a fait l’objet d’une soigneuse analyse de contenu. Un rapport, concernant son diocèse a été adressé à chaque évêque des diocèses visités. Puis, un rapport de synthèse sur l’ensemble de la recherche, a été rédigé et présenté le 17 juin 2004 aux évêques de la Commission des Ministères Ordonnés (CEMIOR).
Le présent rapport, qui reprend, en les classant par thèmes, tous les éléments recueillis, s’adresse à tous ceux que la question du diaconat intéresse aujourd’hui.
Le plan de ce rapport
Pour la clarté de l’exposé, il m’a semblé bon de partir de la vie telle qu’elle peut être décrite et observée. Le parcours proposé dans ce document va donc de ce qui est immédiatement visible à la signification du diacre dans le monde et dans l’Eglise.
Après avoir donné quelques chiffres sur les diacres et leurs caractéristiques (chapitre I), je développe la vie familiale (chapitre II), professionnelle (chapitre III) des diacres, puis leur vie dans leur environnement géographique et leurs engagements humains (chapitre IV).Viennent ensuite la mission reçue de l’évêque (chapitre V), puis la question de l’équilibre de vie des diacres (chapitre VI) et le caractère très spécifique du diacre comme « ministre de proximité » (chapitre VII).
Les chapitres suivants sont consacrés à tout ce qui concerne les relations des diacres avec les autres acteurs de la vie ecclésiale : relations prêtres-diacres (chapitre VIII), diacres-laïcs (chapitre IX), les diacres dans la vie ecclésiale (chapitre X), la vie fraternelle des diacres (chapitre XI), les diacres dans l’Eglise diocésaine (chapitre XII).Les trois chapitres qui viennent ensuite exposent ce qui a été recueilli sur le parcours des diacres : le cheminement des diacres jusqu’à l’ordination (chapitre XIII), la formation des diacres (chapitre XIV), ainsi que le suivi, la relecture et la reprise (chapitre XV).
Enfin le dernier chapitre (XVI) s’efforce d’apporter des éléments de réponse à la question qui constituait l’objectif assigné à l’étude : Qu’est-ce qu’un diacre et quelle peut être sa place dans l’Eglise ? Seul ce dernier chapitre constitue une réflexion personnelle que j’ai tentée en synthèse de tout ce que j’avais recueilli et observé sur le terrain, et que j’ai d’ailleurs soumis à l’ensemble des membres du Comité National du Diaconat.
Il importe de noter que, pour l’ensemble de ce rapport, je m’efforce de retranscrire fidèlement, en le classant par thèmes, tout ce qui m’a été dit. Je ne me suis pas senti autorisé à censurer l’expression, en particulier dans les quelques cas particuliers où ce qui était dit pouvait déranger ou apparaître en divergence par rapport aux lignes directrices fixées pour le diaconat. Une photographie m’avait été demandée et je la présente sans retouches comme un matériau de travail, qui présente la situation 40 ans après le renouveau du diaconat.
Alain DESJONQUERES
Si vous voulez vous procurer la totalité de ce rapport, rendez-vous sur le site du Comité National du Diaconat (CND).
Je me contente d’indiquer ici, dans les grandes lignes, la méthode de travail que j’ai pratiquée, renvoyant pour plus de détail à la note méthodologique figurant en annexe de ce document.
L’étude à réaliser avait un caractère exploratoire. Il s’agissait de partir à la découverte de ce que vivent les diacres, leurs épouses, aussi bien par ce qu’ils en disent eux-mêmes que par ce qu’en disent ceux qui les voient vivre. Il n’était donc pas question d’établir a priori un questionnaire. Il s’agissait, au contraire, de laisser s’exprimer librement ceux que je devais rencontrer, à partir d’une seule question, celle précisément qu’il m’avait été demandé d’éclairer : « Quelle est, quelle peut être la place des diacres dans la proposition de la foi aujourd’hui ? » Cette question devait être posée, non seulement à des diacres et à des épouses, mais aussi à des prêtres, religieuses ou laïcs travaillant avec eux ou tout simplement les côtoyant. La recherche à réaliser devait être large, sans se limiter au point de vue de ceux qui se sentent proches de l’Eglise.
Le caractère de la recherche et l’impossibilité de rédiger un questionnaire rendaient impraticables les techniques de sondage sur échantillon représentatif. Le souci n’était pas, d’ailleurs, de chiffrer très précisément des résultats, mais d’apprécier ce que les diacres ou les personnes rencontrées pouvaient dire de semblable ou de différent, voire de pondérer les attitudes ou points de vue les plus fréquents par rapport à ce qui se révélerait exceptionnel .Il était cependant indispensable de rencontrer la plus grande variété possible d’interlocuteurs. Cette nécessité m’a conduit à choisir comme points d’investigation des diocèses extrêmement différents en fonction d’un certain nombre de critères : situation géographique, appartenance aux neuf régions apostoliques existant à l’époque, populations d’importances diverses, caractère urbain, rural, de banlieue, stabilité ou brassage des populations, traditions humaines ou ecclésiales variées. Dans chaque cas, l’accord de l’évêque a précédé ma venue.
15 diocèses ont été ainsi visités entre l’automne 2000 et l’été 2003. La liste en est la suivante, dans l’ordre où l’étude y a été conduite : Luçon, Beauvais, Lille, Mission de France, Marseille, Tours, Langres, Chambéry-Maurienne-Tarentaise, Nice, Poitiers, Clermont, Rodez, Carcassonne, Strasbourg, Saint-Denis. Dans chacun de ces diocèses, l’échantillonnage des personnes à rencontrer a été établi pour, là encore, écouter les points de vue les plus différents.Dans ces 15 diocèses, ont été rencontrées 478 personnes, dont 13 évêques (4 autres ont accepté, lors de rencontres de donner leur point de vue), 157 diacres, 104 épouses, 92 prêtres, 92 laïcs, hommes ou femmes, 20 religieuses.
Ces entretiens, effectués individuellement ou en petits groupes, ont été complétés, dans d’autres diocèses, sous d’autres formes : travail en commun des diacres et des épouses sur la place du diacre et son originalité, rencontres variées, dont les résultats ont rejoint et confirmé ce que les entretiens dans les 15 diocèses avaient mis à jour.
Ce très abondant matériau a fait l’objet d’une soigneuse analyse de contenu. Un rapport, concernant son diocèse a été adressé à chaque évêque des diocèses visités. Puis, un rapport de synthèse sur l’ensemble de la recherche, a été rédigé et présenté le 17 juin 2004 aux évêques de la Commission des Ministères Ordonnés (CEMIOR).
Le présent rapport, qui reprend, en les classant par thèmes, tous les éléments recueillis, s’adresse à tous ceux que la question du diaconat intéresse aujourd’hui.
Le plan de ce rapport
Pour la clarté de l’exposé, il m’a semblé bon de partir de la vie telle qu’elle peut être décrite et observée. Le parcours proposé dans ce document va donc de ce qui est immédiatement visible à la signification du diacre dans le monde et dans l’Eglise.
Après avoir donné quelques chiffres sur les diacres et leurs caractéristiques (chapitre I), je développe la vie familiale (chapitre II), professionnelle (chapitre III) des diacres, puis leur vie dans leur environnement géographique et leurs engagements humains (chapitre IV).Viennent ensuite la mission reçue de l’évêque (chapitre V), puis la question de l’équilibre de vie des diacres (chapitre VI) et le caractère très spécifique du diacre comme « ministre de proximité » (chapitre VII).
Les chapitres suivants sont consacrés à tout ce qui concerne les relations des diacres avec les autres acteurs de la vie ecclésiale : relations prêtres-diacres (chapitre VIII), diacres-laïcs (chapitre IX), les diacres dans la vie ecclésiale (chapitre X), la vie fraternelle des diacres (chapitre XI), les diacres dans l’Eglise diocésaine (chapitre XII).Les trois chapitres qui viennent ensuite exposent ce qui a été recueilli sur le parcours des diacres : le cheminement des diacres jusqu’à l’ordination (chapitre XIII), la formation des diacres (chapitre XIV), ainsi que le suivi, la relecture et la reprise (chapitre XV).
Enfin le dernier chapitre (XVI) s’efforce d’apporter des éléments de réponse à la question qui constituait l’objectif assigné à l’étude : Qu’est-ce qu’un diacre et quelle peut être sa place dans l’Eglise ? Seul ce dernier chapitre constitue une réflexion personnelle que j’ai tentée en synthèse de tout ce que j’avais recueilli et observé sur le terrain, et que j’ai d’ailleurs soumis à l’ensemble des membres du Comité National du Diaconat.
Il importe de noter que, pour l’ensemble de ce rapport, je m’efforce de retranscrire fidèlement, en le classant par thèmes, tout ce qui m’a été dit. Je ne me suis pas senti autorisé à censurer l’expression, en particulier dans les quelques cas particuliers où ce qui était dit pouvait déranger ou apparaître en divergence par rapport aux lignes directrices fixées pour le diaconat. Une photographie m’avait été demandée et je la présente sans retouches comme un matériau de travail, qui présente la situation 40 ans après le renouveau du diaconat.
Alain DESJONQUERES
Si vous voulez vous procurer la totalité de ce rapport, rendez-vous sur le site du Comité National du Diaconat (CND).
Je me contente d’indiquer ici, dans les grandes lignes, la méthode de travail que j’ai pratiquée, renvoyant pour plus de détail à la note méthodologique figurant en annexe de ce document.
L’étude à réaliser avait un caractère exploratoire. Il s’agissait de partir à la découverte de ce que vivent les diacres, leurs épouses, aussi bien par ce qu’ils en disent eux-mêmes que par ce qu’en disent ceux qui les voient vivre. Il n’était donc pas question d’établir a priori un questionnaire. Il s’agissait, au contraire, de laisser s’exprimer librement ceux que je devais rencontrer, à partir d’une seule question, celle précisément qu’il m’avait été demandé d’éclairer : « Quelle est, quelle peut être la place des diacres dans la proposition de la foi aujourd’hui ? » Cette question devait être posée, non seulement à des diacres et à des épouses, mais aussi à des prêtres, religieuses ou laïcs travaillant avec eux ou tout simplement les côtoyant. La recherche à réaliser devait être large, sans se limiter au point de vue de ceux qui se sentent proches de l’Eglise.
Le caractère de la recherche et l’impossibilité de rédiger un questionnaire rendaient impraticables les techniques de sondage sur échantillon représentatif. Le souci n’était pas, d’ailleurs, de chiffrer très précisément des résultats, mais d’apprécier ce que les diacres ou les personnes rencontrées pouvaient dire de semblable ou de différent, voire de pondérer les attitudes ou points de vue les plus fréquents par rapport à ce qui se révélerait exceptionnel .Il était cependant indispensable de rencontrer la plus grande variété possible d’interlocuteurs. Cette nécessité m’a conduit à choisir comme points d’investigation des diocèses extrêmement différents en fonction d’un certain nombre de critères : situation géographique, appartenance aux neuf régions apostoliques existant à l’époque, populations d’importances diverses, caractère urbain, rural, de banlieue, stabilité ou brassage des populations, traditions humaines ou ecclésiales variées. Dans chaque cas, l’accord de l’évêque a précédé ma venue.
15 diocèses ont été ainsi visités entre l’automne 2000 et l’été 2003. La liste en est la suivante, dans l’ordre où l’étude y a été conduite : Luçon, Beauvais, Lille, Mission de France, Marseille, Tours, Langres, Chambéry-Maurienne-Tarentaise, Nice, Poitiers, Clermont, Rodez, Carcassonne, Strasbourg, Saint-Denis. Dans chacun de ces diocèses, l’échantillonnage des personnes à rencontrer a été établi pour, là encore, écouter les points de vue les plus différents.Dans ces 15 diocèses, ont été rencontrées 478 personnes, dont 13 évêques (4 autres ont accepté, lors de rencontres de donner leur point de vue), 157 diacres, 104 épouses, 92 prêtres, 92 laïcs, hommes ou femmes, 20 religieuses.
Ces entretiens, effectués individuellement ou en petits groupes, ont été complétés, dans d’autres diocèses, sous d’autres formes : travail en commun des diacres et des épouses sur la place du diacre et son originalité, rencontres variées, dont les résultats ont rejoint et confirmé ce que les entretiens dans les 15 diocèses avaient mis à jour.
Ce très abondant matériau a fait l’objet d’une soigneuse analyse de contenu. Un rapport, concernant son diocèse a été adressé à chaque évêque des diocèses visités. Puis, un rapport de synthèse sur l’ensemble de la recherche, a été rédigé et présenté le 17 juin 2004 aux évêques de la Commission des Ministères Ordonnés (CEMIOR).
Le présent rapport, qui reprend, en les classant par thèmes, tous les éléments recueillis, s’adresse à tous ceux que la question du diaconat intéresse aujourd’hui.
Le plan de ce rapport
Pour la clarté de l’exposé, il m’a semblé bon de partir de la vie telle qu’elle peut être décrite et observée. Le parcours proposé dans ce document va donc de ce qui est immédiatement visible à la signification du diacre dans le monde et dans l’Eglise.
Après avoir donné quelques chiffres sur les diacres et leurs caractéristiques (chapitre I), je développe la vie familiale (chapitre II), professionnelle (chapitre III) des diacres, puis leur vie dans leur environnement géographique et leurs engagements humains (chapitre IV).Viennent ensuite la mission reçue de l’évêque (chapitre V), puis la question de l’équilibre de vie des diacres (chapitre VI) et le caractère très spécifique du diacre comme « ministre de proximité » (chapitre VII).
Les chapitres suivants sont consacrés à tout ce qui concerne les relations des diacres avec les autres acteurs de la vie ecclésiale : relations prêtres-diacres (chapitre VIII), diacres-laïcs (chapitre IX), les diacres dans la vie ecclésiale (chapitre X), la vie fraternelle des diacres (chapitre XI), les diacres dans l’Eglise diocésaine (chapitre XII).Les trois chapitres qui viennent ensuite exposent ce qui a été recueilli sur le parcours des diacres : le cheminement des diacres jusqu’à l’ordination (chapitre XIII), la formation des diacres (chapitre XIV), ainsi que le suivi, la relecture et la reprise (chapitre XV).
Enfin le dernier chapitre (XVI) s’efforce d’apporter des éléments de réponse à la question qui constituait l’objectif assigné à l’étude : Qu’est-ce qu’un diacre et quelle peut être sa place dans l’Eglise ? Seul ce dernier chapitre constitue une réflexion personnelle que j’ai tentée en synthèse de tout ce que j’avais recueilli et observé sur le terrain, et que j’ai d’ailleurs soumis à l’ensemble des membres du Comité National du Diaconat.
Il importe de noter que, pour l’ensemble de ce rapport, je m’efforce de retranscrire fidèlement, en le classant par thèmes, tout ce qui m’a été dit. Je ne me suis pas senti autorisé à censurer l’expression, en particulier dans les quelques cas particuliers où ce qui était dit pouvait déranger ou apparaître en divergence par rapport aux lignes directrices fixées pour le diaconat. Une photographie m’avait été demandée et je la présente sans retouches comme un matériau de travail, qui présente la situation 40 ans après le renouveau du diaconat.
Alain DESJONQUERES
Si vous voulez vous procurer la totalité de ce rapport, rendez-vous sur le site du Comité National du Diaconat (CND).
Ces entretiens, effectués individuellement ou en petits groupes, ont été complétés, dans d’autres diocèses, sous d’autres formes : travail en commun des diacres et des épouses sur la place du diacre et son originalité, rencontres variées, dont les résultats ont rejoint et confirmé ce que les entretiens dans les 15 diocèses avaient mis à jour.
Ce très abondant matériau a fait l’objet d’une soigneuse analyse de contenu. Un rapport, concernant son diocèse a été adressé à chaque évêque des diocèses visités. Puis, un rapport de synthèse sur l’ensemble de la recherche, a été rédigé et présenté le 17 juin 2004 aux évêques de la Commission des Ministères Ordonnés (CEMIOR).
Le présent rapport, qui reprend, en les classant par thèmes, tous les éléments recueillis, s’adresse à tous ceux que la question du diaconat intéresse aujourd’hui.
Le plan de ce rapport
Pour la clarté de l’exposé, il m’a semblé bon de partir de la vie telle qu’elle peut être décrite et observée. Le parcours proposé dans ce document va donc de ce qui est immédiatement visible à la signification du diacre dans le monde et dans l’Eglise.
Après avoir donné quelques chiffres sur les diacres et leurs caractéristiques (chapitre I), je développe la vie familiale (chapitre II), professionnelle (chapitre III) des diacres, puis leur vie dans leur environnement géographique et leurs engagements humains (chapitre IV).Viennent ensuite la mission reçue de l’évêque (chapitre V), puis la question de l’équilibre de vie des diacres (chapitre VI) et le caractère très spécifique du diacre comme « ministre de proximité » (chapitre VII).
Les chapitres suivants sont consacrés à tout ce qui concerne les relations des diacres avec les autres acteurs de la vie ecclésiale : relations prêtres-diacres (chapitre VIII), diacres-laïcs (chapitre IX), les diacres dans la vie ecclésiale (chapitre X), la vie fraternelle des diacres (chapitre XI), les diacres dans l’Eglise diocésaine (chapitre XII).Les trois chapitres qui viennent ensuite exposent ce qui a été recueilli sur le parcours des diacres : le cheminement des diacres jusqu’à l’ordination (chapitre XIII), la formation des diacres (chapitre XIV), ainsi que le suivi, la relecture et la reprise (chapitre XV).
Enfin le dernier chapitre (XVI) s’efforce d’apporter des éléments de réponse à la question qui constituait l’objectif assigné à l’étude : Qu’est-ce qu’un diacre et quelle peut être sa place dans l’Eglise ? Seul ce dernier chapitre constitue une réflexion personnelle que j’ai tentée en synthèse de tout ce que j’avais recueilli et observé sur le terrain, et que j’ai d’ailleurs soumis à l’ensemble des membres du Comité National du Diaconat.
Il importe de noter que, pour l’ensemble de ce rapport, je m’efforce de retranscrire fidèlement, en le classant par thèmes, tout ce qui m’a été dit. Je ne me suis pas senti autorisé à censurer l’expression, en particulier dans les quelques cas particuliers où ce qui était dit pouvait déranger ou apparaître en divergence par rapport aux lignes directrices fixées pour le diaconat. Une photographie m’avait été demandée et je la présente sans retouches comme un matériau de travail, qui présente la situation 40 ans après le renouveau du diaconat.
Alain DESJONQUERES
Si vous voulez vous procurer la totalité de ce rapport, rendez-vous sur le site du Comité National du Diaconat (CND).
Ces entretiens, effectués individuellement ou en petits groupes, ont été complétés, dans d’autres diocèses, sous d’autres formes : travail en commun des diacres et des épouses sur la place du diacre et son originalité, rencontres variées, dont les résultats ont rejoint et confirmé ce que les entretiens dans les 15 diocèses avaient mis à jour.
Ce très abondant matériau a fait l’objet d’une soigneuse analyse de contenu. Un rapport, concernant son diocèse a été adressé à chaque évêque des diocèses visités. Puis, un rapport de synthèse sur l’ensemble de la recherche, a été rédigé et présenté le 17 juin 2004 aux évêques de la Commission des Ministères Ordonnés (CEMIOR).
Le présent rapport, qui reprend, en les classant par thèmes, tous les éléments recueillis, s’adresse à tous ceux que la question du diaconat intéresse aujourd’hui.
Le plan de ce rapport
Pour la clarté de l’exposé, il m’a semblé bon de partir de la vie telle qu’elle peut être décrite et observée. Le parcours proposé dans ce document va donc de ce qui est immédiatement visible à la signification du diacre dans le monde et dans l’Eglise.
Après avoir donné quelques chiffres sur les diacres et leurs caractéristiques (chapitre I), je développe la vie familiale (chapitre II), professionnelle (chapitre III) des diacres, puis leur vie dans leur environnement géographique et leurs engagements humains (chapitre IV).Viennent ensuite la mission reçue de l’évêque (chapitre V), puis la question de l’équilibre de vie des diacres (chapitre VI) et le caractère très spécifique du diacre comme « ministre de proximité » (chapitre VII).
Les chapitres suivants sont consacrés à tout ce qui concerne les relations des diacres avec les autres acteurs de la vie ecclésiale : relations prêtres-diacres (chapitre VIII), diacres-laïcs (chapitre IX), les diacres dans la vie ecclésiale (chapitre X), la vie fraternelle des diacres (chapitre XI), les diacres dans l’Eglise diocésaine (chapitre XII).Les trois chapitres qui viennent ensuite exposent ce qui a été recueilli sur le parcours des diacres : le cheminement des diacres jusqu’à l’ordination (chapitre XIII), la formation des diacres (chapitre XIV), ainsi que le suivi, la relecture et la reprise (chapitre XV).
Enfin le dernier chapitre (XVI) s’efforce d’apporter des éléments de réponse à la question qui constituait l’objectif assigné à l’étude : Qu’est-ce qu’un diacre et quelle peut être sa place dans l’Eglise ? Seul ce dernier chapitre constitue une réflexion personnelle que j’ai tentée en synthèse de tout ce que j’avais recueilli et observé sur le terrain, et que j’ai d’ailleurs soumis à l’ensemble des membres du Comité National du Diaconat.
Il importe de noter que, pour l’ensemble de ce rapport, je m’efforce de retranscrire fidèlement, en le classant par thèmes, tout ce qui m’a été dit. Je ne me suis pas senti autorisé à censurer l’expression, en particulier dans les quelques cas particuliers où ce qui était dit pouvait déranger ou apparaître en divergence par rapport aux lignes directrices fixées pour le diaconat. Une photographie m’avait été demandée et je la présente sans retouches comme un matériau de travail, qui présente la situation 40 ans après le renouveau du diaconat.
Alain DESJONQUERES
Si vous voulez vous procurer la totalité de ce rapport, rendez-vous sur le site du Comité National du Diaconat (CND).
Par marie-elisabeth | Avant | 06/04/2006 20:56 | Après | Des textes sur le diaconat permanent | aucun commentaire |
Commentaires